Calculer
vos charges Une fois choisis vos exos, vous devez trouver
vos 15RM, 10RM et 5RM pour chacun de ceux-ci. L’idéal est de
passer une à deux semaines à trouver ces valeurs pour
tous les exercices. Vous commencez sans doute à comprendre
qu’il vaut mieux faire simple dans le design de votre programme,
car il est quasi impossible de faire cette mesure avec plus de 7 ou 8
exercices sans y passer plusieurs semaines.
La méthode
consistant à chercher ses propres xRM est la plus pertinente.
On peut bien sûr extrapoler les autres valeurs à partir
d’une en s’aidant des tables ou des formules de calcul
existantes, mais l’expérience prouve que les valeurs
trouvées par calcul sont rarement les bonnes. Un bon compromis
consiste à déduire les valeurs des 5RM, 10RM et 15RM à
partir de vos 8RM et 12RM. En cas de doute, prendre toujours la
valeur la plus basse.
Dernier conseil pour ces calculs,
toujours chercher son xRM sur une seule série. On peut bien
voir partout que un 3*8 se fait avec le 10RM, mais très
souvent la recherche réelle de ce dernier prouve que l’on
est faux avec ce type d’approximation.
Vous pouvez
maintenant planifier vos charges pour votre cycle HST :
- Tout
d’abord, déterminer une valeur d’incrément pour
chaque exercice. Cette valeur d’incrément est en général
de l’ordre de 5% de votre 5RM. Par exemple, si votre 5RM au squat
vaut 80 kg, choisissez une valeur de 4 kg. En général,
on prend un incrément de 2 kg entre 40 kg et 60 kg, 3 kg entre
60 kg et 80 kg, 4 kg entre 80 kg et 100 kg, etc.
- Il vous
suffit ensuite de déterminer vos poids à partir de
cette valeur d’incrément pour tout votre programme, de
manière à ce que la dernière session d’un sous
cycle vous amène à votre xRM
Exemple : vous avez
déterminé pour votre Développé Couché
que 5RM = 66 kg, 10 RM = 58 kg et 15 RM = 53 kg.
Votre
planning d’entraînement pour le DC sera :
Séance......1......2.....3.....4.....5.....6
15s..........38.....41....44...47...50..53
10s..........43.....46....49...52...55..58
5s............51.....54....57...60...63..66
Cela signifie
que la première séance du sous cycle 15s vous verra
faire 15 répétitions à 38 kg au Développé
Couché, la deuxième séance (2 jours plus tard,
je le rappelle) vous verra faire 15 répétitions à
41 kg, etc. La sixième séance de 15s vous verra enfin
tenter votre max à 53 kg pour 15 reps au DC.
La
difficulté dans ces calculs est que chaque exercice aura ses
propres xRM. En conséquence, chaque exercice aura sa propre
valeur d’incrément et son propre tableau. La méthode
ci-dessus devra donc être reprise individuellement par
exercice. On comprend mieux alors, si besoin, la nécessité
de simplifier au maximum son programme d’entraînement
.
Gérer les poids en zigzag Le zigzag
est le phénomène de recouvrement des poids lorsque l’on
passe d’un sous cycle au suivant. On s’aperçoit alors que
le démarrage du sous cycle se fait avec moins de répétitions
et de poids que la fin du sous cycle précédant !
Reprenons notre exemple :
Séance......1......2.....3.....4.....5.....6
15s..........38.....41....44...47...50..53
10s..........43.....46....49...52...55..58
5s............51.....54....57...60...63..66
Nous voyons
que les 4 premières sessions du 10s se font avec un poids plus
faible que la dernière session du 15s, et que les 3 premières
sessions du 5s se font avec un poids plus faible que la dernière
session du 10s, la première session ayant même un poids
inférieur au 15RM !
Afin de réduire l’effet
zigzag, il y a plusieurs méthodes. Les plus courantes sont
illustrées ci-dessous :
Séance......1......2.....3.....4.....5.....6
15s..........38.....41....44...47...50..53
10s..........49.....52....55...55...58..58
5s............60.....60....63...63...66..66
Les 10s
reprennent les poids afin que seuls les deux premiers entraînements
soient en dessous du 15RM. Ceci permet tout de même au Système
Nerveux central de récupérer.
Les 5s prennent
seulement les poids supérieurs au 10RM. Nous notons tout de
même qu’un léger zigzag est bénéfique
pour la récupération du SNC, et donc protéger du
surentraînement. Il est donc productif d’en laisser un peu. A
l’opposé, trop de zigzag peut nuire à la productivité
globale du cycle. Nous verrons plus loin qu’il existe une autre
alternative en jouant sur les volumes.
Quels volumes
d’entraînement ? Ceci est une des questions
tarte-à-la-crème du bodybuilding…. En admettant que
le volume soit le nombre de répétitions par exercice,
on voit que la progression du volume dans un cycle HST est le suivant
:
Sous cycle.....Sets....Reps/Set.......Volume
15s.................1..........15..............15 Reps
10s.................1..........10..............10 Reps
5s...................1...........5................5 Reps
Nous
constatons immédiatement que le volume global décroît.
Ceci peut éventuellement impacter l’efficacité de
l’entraînement. On peut donc être tenté
d’adapter son entraînement de la façon suivante :
Sous cycle.....Sets....Reps/Set.......Volume
15s.................1..........15..............15 Reps
10s.................2..........10,5...........15 Reps
5s...................3..........5,5,5..........15 Reps
Dans
ce mode, le nombre de reps reste constant, et donc le travail
augmente régulièrement. Malheureusement, il est peu
probable que vous puissiez réaliser les 3 sets de 5 reps avec
votre 5RM (sinon cela serait votre 7RM
).
Une alternative est donc la suivante, pour garder le volume
constant :
Sous cycle.....Sets....Reps/Set.......Volume
15s.................1..........15..............15 Reps
10s.................2..........10,5...........15 Reps
5s...................5......5,4,3,2,1........15 Reps
Ainsi,
la performance est réalisable (mais pas pour tous) et le
volume reste constant.
Une autre alternative, très
souvent choisie par les pratiquants de HST est de combiner poids et
volume :
Sous cycle.....Sets....Reps/Set.......Volume
15s.................1..........15..............15 Reps
10s
sem 1.......2........10, 10...........20 Reps
10s sem
2.......1..........10...............10 reps
5s 1 et
2.........3........5, 5, 5...........15 reps
5s 3 et
4.........2..........5, 5.............10 reps
5s 5 et
6.........1............5................5 reps
Ainsi, le
zigzag des charges est partiellement compensé par une
augmentation du volume afin de maintenir un stimulus suffisant
pendant tout le cycle. Seuls quelques entraînements
représenteront de faibles volumes, ceci étant compensé
par les fortes charges.
En conclusion, en ce qui concerne le
volume, l’essentiel est de garder le bon volume qui rendra
l’entraînement productif sans occasionner d’échec
musculaire. Ce dernier est en effet à éviter le plus
possibles, tant ces effets sont négatifs sur la qualité
de l’entraînement.
Les règles liées
au volume seront : Augmentez le volume si : Vous
n’avez jamais de courbatures
Vous n’êtes jamais fatigué
Vos muscles ne grossissent pas
Maintenez le volume si
: Vous avez de légères courbatures tout le
long du cycle
Vous êtes assez fatigué pour bien
dormi, mais pas trop pour perdre la motivation à s’entraîner
Vous constatez que vous progressez
Diminuez le volume
si : Vous ressentez de trop vives courbatures ou des
douleurs dans vos muscles et articulations
Vous êtes
fatigues, irritables, vous dormez mal
Votre force diminue
Le
5s+ Après avoir terminé le sous cycle 5s,
vient le 5s+. Si vous vous sentez surentraîné à
ce stade, ou êtes blessés, le meilleur choix consiste
tout simplement à passer directement à la phase de
déconditionnement des muscles. Si vous êtes toujours en
pleine forme et motivés, plusieurs choix se présentent
à vous.
Répétitions négatives
avec le 2RM : Ceci implique de s’entraîner avec 2
partenaires qui vous aideront lors de la phase de poussée du
poids, alors que vous réaliserez 5 reps en phase négative
avec le poids en question. En effet, à part les dips et les
tractions, il est impossible de faire des répétitions
négatives sans assistance. La partie négative ne doit
pas être spécialement lente (2 à 4 s sont
suffisants). Il est clair qu’il s’agit d’un choix «
luxueux » que peu de personnes peuvent se permettre.
Drops
sets : Il s’agit d’enchaîner la série de
5 reps avec le 5RM avec 5 reps de votre 15RM, le plus vite possible
après la première série. On conserve alors la
même progression des poids, soit dans notre exemple de 60 et 38
kg à 66 et 53 kg. En pratique, seuls ceux s’entraînant
avec des machines peuvent facilement pratiquer de cette manière.
Séries supplémentaires : Il
s’agit de rajouter une série de 3 à 5 reps, suivant
votre gain de force.
Dans ce cas, votre entraînement
devient :
Sous cycle.....Sets....Reps/Set.......Volume
15s.................1..........15..............15 Reps
10s
sem 1.......2........10, 10...........20 Reps
10s sem
2.......1..........10...............10 reps
5s 1 et
2.........3........5, 5, 5...........15 reps
5s 3 et
4.........2..........5, 5.............10 reps
5s 5 et
6.........1............5................5 reps
5s+ 1 et
2.......4.......5, 5, 5, 3........18 reps
5s+ 3 et
4.......3........5, 5, 3...........13 reps
5s+ 5 et
6.......2..........5, 3...............8 reps
L’augmentation
du volume tient lieu d’augmentation de stimulus.
Augmentation
du poids : Vous pouvez travailler avec votre 3RM ou 4RM.
Dans ce cas, le volume diminue encore et il faut rester attentif à
l’échec musculaire qui survient très vite sur des
séries aussi courtes. Vous pouvez aussi ajouter un peu de
poids à votre 5RM si vous sentez avoir pris en force depuis le
début du cycle, toujours en évitant l’échec
musculaire.
Refaire un sous cycle 5s Vous
pouvez finalement tout simplement répéter le sous cycle
5s. Cette approche peut être bénéfique car le 5RM
est suffisamment lourd pour rester productif.
Et ensuite ?Si vous souhaitez refaire un cycle HST, il vous faut
commencer par 2 semaines de déconditionnement des muscles.
Vous pouvez recommencer le même cycle. Il est souhaitable pour
cela d’augmenter un peu les poids par rapport au cycle précédent.
5% est un ordre de grandeur à essayer. En effet, si le cycle
précédent a été assez productif, vos
muscles auront grossi et seront plus forts. Vous pouvez donc
envisager sans crainte d’ajouter des charges sur chaque exercice.
Les paramètres de votre nouvel entraînement
dépendront de la réalisation de votre cycle précédent.
Seuls vos données personnelles entrent en ligne de compte, et
il est naturellement nécessaire d’ajuster les paramètres
de votre prochain cycle en fonction de celles-ci. C’est par essais
successifs que vous trouverez le cycle HST qui vous convienne le
mieux.
Dernier point : il est plus important de comprendre
l’esprit de HST (charge, fréquence, progression,
déconditionnement) que d’appliquer la méthode à
la lettre. En particulier, les choix de 15RM, 10RM et 5 RM sont
arbitraires. Certains athlètes utilisent des charges
différentes chaque semaine (15s, 12s, 10s, 8s, 6s, 5s) quand
ils ont bien intégré la méthode. A vous de
déterminer ce qui vous va le mieux après quelques
essais !
Source: sur un fora je sais plus le quel lol